Pierre Poilievre : les profits avant tout, même l’environnement

Pour créer ce corridor où la construction serait déjà préapprouvée, le chef du Parti conservateur a promis d’abolir la Loi C-69, qu’il appelle la « loi anti-pipeline ».

Mais en réalité, C-69 n’est pas une loi « anti-pipeline » : elle vise à encadrer et renforcer le processus   d’études d’impact sur l’environnement, elle oblige la consultation des communautés autochtones, et force les projets d’infrastructure, de même que les compagnies qui les proposent, à respecter les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) établis par le gouvernement.

C-69 n’interdit en rien le développement de nouveaux projets : son but est d’assurer qu’ils soient développés dans le respect des normes environnementales canadiennes et des droits des collectivités affectées.

Sans cette loi, les gros émetteurs de GES seraient libres d’augmenter leur production sans se soucier de nos cibles climatiques.

S’attaquer à une loi comme C-69, c’est s’attaquer :

• aux analyses d’impacts sur la population et l’environnement

• à la protection des milieux naturels sensibles, de nos écosystèmes et des espèces en péril

• à la protection de nos cours d’eau et de nos voies navigables

• à nos engagements en matière de diminution d’émissions de GES

• à la reconnaissance et à la protection des droits et territoires des communautés autochtones à travers le pays.

Une stratégie copiée-collée sur celle de Donald Trump

La promesse de Pierre Poilievre d’abolir la Loi C-69 rappelle la stratégie de Donald Trump, qui a systématiquement sabré les règles protégeant l’environnement pour laisser ses grands donateurs et ses amis du lobby pétrolier saccager les États-Unis au nom du profit.

Avec un gouvernement mené par le Parti conservateur de Pierre Poilievre, on retrouverait ici le même mépris pour l’environnement. Cette promesse d’abolir C-69 n’est pas nouvelle : Poilievre l’a répétée souvent à travers les années.

Pourquoi tient-il autant à s’attaquer aux normes environnementales déjà en place?

Parce que l’important pour les conservateurs de Poilievre, comme pour les républicains de Trump, semble être de s’assurer que les grandes compagnies pétrolières puissent faire encore plus d’argent sans contrainte, sans supervision et sans avoir à rendre de compte.

Refusons de reculer. Mobilisons-nous.

Pierre Poilievre nous propose un futur où on tournerait le dos à la transition énergétique et où on fermerait les yeux sur les risques d’accidents industriels ou de catastrophes écologiques.. 

Son rejet de nos cibles en matière de réduction des GES, sa volonté de faire taire la voix des peuples autochtones et sa complaisance envers les pollueurs nous montre à quel point son élection représenterait un recul insensé.

Nous ressentons déjà les effets dévastateurs des changements climatiques : des inondations records frappent de plus en plus le Québec et les feux de forêts gagnent en fréquence et en intensité à travers le pays. Nos collectivités en paient déjà le prix. 

Le temps file, et nous ne pouvons pas nous permettre de revenir en arrière. Nous devons absolument continuer de protéger notre environnement avant qu’il ne soit trop tard.

La FTQ a toujours lutté pour une société meilleure, plus juste et plus égalitaire, et demande la mise en œuvre rapide d’un plan de transition juste pour que les coûts humains, sociaux et économiques des changements climatiques soient assumés par l’ensemble de la société.

Pierre Poilievre propose de faire exactement l’inverse et de retourner à une époque où les pollueurs pouvaient faire ce qu’ils voulaient… À nous de lui répondre : pas question!

Partagez ce message. Informez votre entourage. Faites entendre votre voix.

Mobilisons-nous pour défendre notre avenir et bloquons Pierre Poilievre!