
🐑 Le flou dans la bergerie : quand Poilievre joue à cache-cache avec ses convictions
Écrit par Tom St-Pierre
Publié le 22 avril 2025
Depuis son accession à la tête du Parti conservateur, Pierre Poilievre cultive une image de défenseur des « gens ordinaires ». Il se présente comme un « outsider », critiquant les élites et les institutions internationales, en promettant, par exemple, qu'aucun de ses futurs ministres ne participera aux rencontres du Forum économique mondial.
Un politicien de carrière qui n’a jamais eu un autre emploi qu’au Parlement nous dit qu’il est comme « monsieur, madame tout le monde » et rejette les politiciens de carrières. C’est pas mal contradictoire, non?!
🏳️🌈 Des convictions à géométrie variable
En 2005, Poilievre vote contre le mariage homosexuel (Vote C-38, Parlement du Canada). Quinze ans plus tard, il déclare qu’il a « beaucoup appris » et se dit désormais favorable à l’union entre personnes de même sexe (La Presse, 2020). Même scénario sur les questions syndicales : après avoir appuyé des lois affaiblissant les syndicats sous Harper, il tente aujourd’hui de se positionner comme un allié des travailleurs. Alors selon vous, que faut-il croire : son historique de vote au Parlement ou ces belles paroles en campagne électorale pour tenter de se faire élire?
L'appui controversé au « Convoi de la liberté »
Poilievre a exprimé son soutien au « Convoi de la liberté », une manifestation qui a paralysé Ottawa pendant plusieurs semaines et coûté des millions de dollars aux contribuables. Il a même marché aux côtés de l'instigateur de la marche, James Topp. Bien que certains membres de son parti aient dénoncé le convoi, Poilievre a maintenu son appui, affirmant défendre les droits des Canadiens à manifester pacifiquement.
Une transformation calculée : du « mini-Trump » au « bon père de famille »
Conscient de son image polarisante, Poilievre a entrepris une métamorphose médiatique. Il a troqué ses lunettes et costumes stricts pour un look plus décontracté, arborant des tenues plus simples et un ton plus posé. Des publicités le présentent désormais comme un père de famille attentionné, mettant en scène sa conjointe Anaida et leurs enfants dans des moments de vie quotidienne. Cette stratégie vise à adoucir son image de Pitbull et à élargir son attrait électoral, notamment auprès des femmes et des communautés immigrantes.
🇨🇦 Une séduction ciblée du Québec
En 2025, Poilievre a multiplié les clins d’œil au Québec : promesses vagues sur la langue française, allusions à Céline Dion, René-Lévesque et même au sirop d'érable. Ah aussi, sa femme veut VRAIMENT rencontrer Kevin Parent. Mais ces promesses culturelles ne semblent pas accompagnées d'engagements clairs sur des enjeux majeurs pour la province comme la santé, l’éducation ou l’environnement.
J’ai pensé que c’est parce qu’elle pensait que j’allais être très charmant devant les Québécois. Mais j’apprends maintenant que c’est parce qu’elle veut rencontrer Kevin Parent [...]. Elle est ici pour lui, pas pour moi. Je trouve ça drôle [...].
Conclusion : Ne laissons pas le brouillard s'installer
À l'approche des élections, il est crucial de demander des positions claires et cohérentes de la part de ceux qui aspirent à diriger le pays. D’un écran de fumée à un « père de famille attendri », les opérations de relooking de l'image de Poilievre ne peuvent pas changer la nature de ses politiques, qui sont loin d'être réfléchies ou transparentes.
Mobilisons-nous, informons-nous et votons pour un avenir fondé sur la clarté et l'intégrité.
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Connivence avec Trump
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